Prêts pour le choc final : Verstappen jouera l’attaque, Norris le contrôle, Piastri sera en embuscade

C’est fait, le scénario a été posé après les qualifications du jour au Grand Prix d’Abu Dhabi et la course ne sera pas un long fleuve tranquille pour Lando Norris ou son équipe McLaren F1.

Max Verstappen a en effet signé la pole devant le Britannique et son équipier. Même si la position de Norris reste confortable, avec ses 12 points d’avance sur Verstappen et ses 16 points sur Oscar Piastri, la course qui aura lieu demain s’annonce hautement stratégique et ne donnera pas le droit à l’erreur.

Le pilote Red Bull s’est en tout cas donné les meilleures chances possibles sous son contrôle en s’élançant en tête. A quel point aborde-t-il cette bataille de demain avec enthousiasme ?

“Bien sûr, je suis impatient. J’ai vraiment hâte d’y être. Je vais tout faire pour gagner cette course. Mais évidemment, pour remporter le championnat, il me faudra encore un peu d’aide ou de chance. On verra bien demain.”

Le premier virage sera très important évidemment mais aussi l’attaque pendant la course. Verstappen promet de ne rien laisser sur la table !

“À fond. Je n’ai rien à perdre. Alors, évidemment, je vais tout faire pour gagner. Je vais défendre ma position. Si je dois attaquer, j’attaquerai, car que peut-on attendre d’autre ? Rien si on est deuxième ou troisième.”

Et à quel point va-t-il se préparer et se préoccuper des différentes possibilités ce soir ? De ce dont il a besoin pour gagner le championnat ?

“Y penser ce soir ? Non. On verra ça demain, pas ce soir. C’est comme parler de stratégie : on peut en parler pendant une heure, deux heures, et puis généralement, après un tour, on oublie tout. Donc, oui, beaucoup de choses peuvent jouer en notre faveur, beaucoup d’autres en notre défaveur, et on le saura demain.”

Lando Norris, à ses côtés, a été interrogé sur sa prise de risques à avoir dans cette course. Elle doit forcément être limitée ?

“Je déciderai le moment venu. Aucune idée. Je m’attends à tout, on verra bien.”

“Honnêtement, ce n’est pas quelque chose qu’on décide maintenant. C’est quelque chose que vous verrez et déciderez avant le départ de la course, cinq mètres avant le freinage au premier virage. D’ici là, je pense que chacun cherche simplement à optimiser ses performances.”

Serait-il déjà content demain de terminer à la même place (2e) que sur la grille, ce lui assurerait le titre ? Et dans l’idéal, à l’approche d’une saison, est-il préférable, mentalement parlant, d’être le chasseur ou la proie ?

“Ça m’est égal. J’ai été dans les deux situations. Je me sentais bien dans les deux cas. J’ai été performant dans les deux. Donc oui, être le chasseur ou la proie ne me dérange pas vraiment. Je pense qu’en général, être la proie n’est pas un problème, car on a généralement l’avantage au départ, donc c’est un avantage.”

“Et bien sûr, je signerais pour la 2e place maintenant, mais la vie n’est malheureusement pas si simple. Donc, demain, on continuera de préparer la course pour la gagner, que ce soit grâce au rythme, à la stratégie ou autre. C’est notre plan pour demain, et c’est comme ça que je veux terminer la saison : en tête. Rien ne change de ce côté-là.”

Norris aurait pu remporter le championnat dimanche dernier au Qatar. Comment cette expérience, en termes de stress et de préparation, l’a-t-elle aidé pour ce week-end ?

“C’est un peu différent, tout simplement parce que c’est la dernière course de l’année. Je me sentais plutôt bien dimanche dernier. Je ne m’attendais pas vraiment à remporter le championnat, car je suis parti troisième et je ne m’y attendais pas du tout. Ni même deuxième. Donc non, je me sentais bien à ce moment-là, et je me sens bien maintenant. Je suis à l’aise et prêt à en découdre. Je pense que nous avons un bon plan. Mais comme l’a dit Max, on ne peut pas tout prévoir. Donc non, je me sens bien. J’ai hâte de terminer la dernière course et de partir ensuite en vacances.”

Piastri va discuter des consignes de course avec son équipe demain

Oscar Piastri ne s’est par contre pas facilité la vie. 3e au championnat il est aussi 3e sur la grille et donc dans la position la plus délicate. Il devra donc compter sur des évènements de course.

“Oui. Il peut se passer des choses surprenantes. C’est ce que j’ai appris dans mes précédentes luttes en F3 et en F2. Personnellement, il faut que des imprévus se produisent pendant la course pour remporter le championnat.”

Va-t-il sortir le pop-corn et regarder comment Verstappen et Norris vont aborder le premier virage demain ?

“Le premier virage, je ne sais pas, mais je me tiendrai prêt à en profiter au cas où ça chauffe.”

Zak Brown a évoqué des consignes qui seraient appliquées, quitte à attendre le dernier relais, pour assure le titre à un des deux pilotes McLaren. Et la quasi totalité des scénarios pointe vers des consignes à adresser à Piastri puisqu’il est à 16 points de Norris. Est-il d’accord avec les consignes d’équipe s’il ne peut pas gagner ? Et si par hasard il fait quelque chose qui aide Norris à remporter le championnat, comment espère-t-il être remercié plus tard ?

“Je ne sais pas. Une poignée de main serait bien, probablement. Je ne sais pas. Je n’ai pas… Je ne sais pas encore exactement ce qu’on attend de moi. Mais tant que Lando ou Max n’ont pas franchi la ligne d’arrivée devant moi, j’ai encore une chance de remporter le titre. Alors oui, on verra comment la course se déroule.”

Est-ce qu’il s’attend à ce que ces conversations détaillées aient lieu avant la course de demain ? Est-ce la procédure habituelle ?

“J’en suis sûr, on en parlera. Oui. Je pense qu’il est judicieux d’en discuter avant la course.”

Demain, il est fort probable que l’un des pilotes McLaren soit très heureux et l’autre un peu moins. En ont-ils discuté ?

“Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en discuter,” répond Piastri en premier.

“L’un de nous pourrait remporter son premier titre de champion du monde de F1 – évidemment, on fêtera ça. Je pense que nous avons suffisamment de respect l’un pour l’autre pour apprécier le travail de celui qui perdra demain, et il y aura du respect mutuel dans tous les cas. De plus, quel que soit le perdant, il serait injuste d’attendre du gagnant qu’il ne célèbre pas la victoire. Donc, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en parler. Je pense que nous sommes adultes et que nous nous respectons suffisamment pour savoir ce qui est juste.”

“Oscar l’a bien dit,” conclu Norris. “Ce n’est pas une conversation nécessaire, et je pense que nous nous comprenons et nous nous respectons suffisamment. Je pense que nous comprenons tous les deux que personne ne ferait quoi que ce soit de mal pour blesser l’autre. Nous respectons tous les deux ce que nous faisons chaque week-end, chaque qualification, chaque course. Nous courons ensemble. Et c’est la même chose en dehors des circuits : nous sommes deux personnes différentes qui s’entendent bien, et c’est tout ce dont nous avons besoin.”

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